Time Traveling Through Textiles: Crafting a Peasant Woman's Wardrobe - Atelier Serraspina

Voyager dans le temps à travers les textiles : créer la garde-robe d'une paysanne

Publié par Caroline Koriche le

Le XVIIIe siècle a été une époque de grands changements, mais pour de nombreux paysans ruraux et ouvriers urbains, la vie quotidienne est restée humble. Les vêtements étaient simples et pratiques, souvent transmis de génération en génération. Contrairement aux soieries somptueuses et aux décorations décadentes de la mode aristocratique , les gens ordinaires s'appuyaient sur des tissus durables comme le lin et la laine, dans des couleurs limitées. Leur tenue vestimentaire était davantage axée sur la fonctionnalité que sur les tendances. Pourtant, même la robe ou la chemise la plus simple peut véhiculer des histoires, des souvenirs et un sentiment d’appartenance.

Cet article explore l'ingéniosité des vêtements paysans du XVIIIe siècle et la quête d'un artisan pour recréer cette expérience aujourd'hui à travers des robes en lin inspirées de cette époque révolue. En utilisant des matériaux et des techniques éprouvés, j'essaie humblement de rendre hommage à l'ingéniosité et à la persévérance des gens ordinaires du XVIIIe siècle. Leurs vêtements les connectaient aux générations passées et futures grâce à des vêtements partagés qui ont résisté à un usage intensif. Au-delà de couvrir le corps, ces textiles enveloppaient ceux qui les portaient dans un élément tactile de la tradition familiale et offraient un sentiment d'humble continuité dans un monde en évolution rapide.

Une promenade estivale avec CHARLOTTE, une sur-robe du XVIIIe siècle en lin caramel

Matériaux pour robes paysannes

Les matières que je choisis pour mes créations de robes paysannes du XVIIIe siècle sont typiquement le lin et la laine, avec une utilisation occasionnelle du coton. Il s’agissait de matériaux courants et abordables pour les femmes rurales de l’époque. Le lin est un tissu particulièrement résistant qui permet aux robes d'être transmises et réutilisées au fil des générations. La laine apporte de la chaleur pendant les saisons froides. Le coton pouvait être utilisé lorsqu'il était disponible, mais était moins accessible et moins abordable que le lin et la laine produits localement. La simplicité et la durabilité de ces matières premières convenaient au mode de vie pratique des femmes de la campagne. Les robes unies en lin et en laine seraient valorisées et soignées au sein des familles. Mon utilisation de ces textiles contribue à recréer les modes paysannes de l'époque .

Simplicité

La simplicité et la qualité intemporelle des vêtements paysans du XVIIIe siècle sont ce qui m'incite à les recréer. Les paysannes de l’époque n’avaient pas les moyens d’acheter des robes élaborées faites de tissus luxueux. Leurs vêtements étaient humbles et fonctionnels, cousus à partir de matériaux de base comme le lin et la laine qui étaient durables et pouvaient durer des générations.

Plutôt que de suivre les dernières modes, les femmes rurales portaient souvent des robes d'époque qui conservaient un style classique. Il était courant que les vêtements se transmettent de sœur en sœur, de mère en fille, et même de grand-mère en petite-fille. Une nouvelle robe était un luxe rare lorsque les vêtements existants étaient suffisamment solides pour être réutilisés encore et encore.

Cette transmission de robes simples et de couleur unie fait partie de ce qui donne son attrait aux vêtements paysans du XVIIIe siècle. Je m'efforce de recréer cette intemporalité dans mes propres costumes, en utilisant des fibres naturelles comme le lin qui confèrent aux pièces un aspect et une sensation classiques et durables. J’espère que la nature humble et la beauté tranquille de ces modes résonnent encore des siècles plus tard.

Une promenade estivale avec CHARLOTTE, une sur-robe du XVIIIe siècle en lin caramel

Abordabilité

Les paysannes françaises du XVIIIe siècle n’avaient souvent pas les moyens d’acheter de nouvelles robes. Le coût des tissus et le travail nécessaire à la création de robes complexes rendaient les nouveaux vêtements prohibitifs pour de nombreuses femmes rurales et de la classe ouvrière.

Au lieu de cela, les tissus durables comme le lin permettaient aux robes d’être transmises et portées pendant des générations. Les jeunes femmes portaient souvent les robes de leurs mères, grands-mères et sœurs aînées comme vêtements de seconde main. Cette pratique de réutilisation et de réparation des robes était essentielle pour étirer le budget vestimentaire des familles paysannes.

Alors que la noblesse et les classes supérieures pouvaient se permettre les dernières modes coûteuses, les paysannes comptaient sur des styles intemporels et des robes anciennes bien confectionnées qui prolongeaient la précieuse durée de vie de leurs garde-robes limitées. Leurs robes humbles racontent une histoire de frugalité, d’ingéniosité et de capacité à se contenter de ce qui était à leur disposition. Des robes simples fabriquées à partir de matériaux organiques résument la réalité vestimentaire des travailleurs pauvres au siècle des Lumières.

Durabilité du linge permettant la réutilisation des vêtements

Les matières que je choisis pour mes créations, le lin et la laine, parfois un peu de coton, vont justement dans le sens de mon objectif de recréer des vêtements paysans. J'aime créer des vêtements simples et solides du XVIIIe siècle qui se transmettent souvent de génération en génération. Acheter une nouvelle robe était souvent un luxe que les paysannes ne pouvaient pas se permettre. Mais le lin, matière solide et durable, leur a permis de réutiliser longtemps les vêtements de leurs sœurs, de leur mère ou de leur grand-mère. La durabilité du lin en faisait un tissu idéal qui permettait aux robes d’être transmises et portées pendant des générations.

Une promenade estivale avec CHARLOTTE, une sur-robe du XVIIIe siècle en lin caramel

CHARLOTTE en Lin Caramel

Cette promenade matinale le long du fossé d'irrigation de la Pobleta de Bellvehí a été une excellente occasion de porter le modèle CHARLOTTE en lin caramel sur un jupon en lin bleu acier .

CHARLOTTE est une surrobe ou mantoue du XVIIIème siècle qui s'enfile directement par-dessus le corset et est fixée par de la dentelle sur la partie avant. Grande ouverte, elle met en valeur le jupon. J'ai choisi pour cette occasion une couleur qui contraste fortement avec le pardessus marron. Cette combinaison de bleu et de marron rappelle le motif tartan Outlander de mon châle . Le jupon en lin bleu acier s'accorde à merveille avec le pardessus en lin caramel.

Le pardessus est fait d'un lin robuste qui résistera à l'épreuve du temps, tandis que le jupon offre une touche de couleur et de contraste en dessous. Ensemble, ils forment une robe à la fois tendance et fonctionnelle, parfaite pour une promenade estivale. Les couches légères sont idéales pour rester au frais pendant la chaleur estivale tout en conservant modestie et style.

Accessoires

J'ai choisi des accessoires pour compléter les tons terre sourds de la robe CHARLOTTE. Comme il faisait encore assez chaud dehors, j'ai choisi un châle en lin plus léger avec un grand motif tartan gris et bleu . Le motif à carreaux audacieux se démarquait de la robe en lin unie tout en restant fidèle à la palette de couleurs.

Les nuances bleues et grises du châle se mariaient bien avec le jupon bleu acier sous la surrobe marron. Je trouve que combiner des tons de terre riches comme les bruns chocolat avec des couleurs d'accent plus audacieuses fonctionne bien pour les tenues de fin d'été. Le châle tartan plus léger offrait un certain intérêt visuel sans pour autant dominer la simplicité de la robe en lin.

Dans l'ensemble, les accessoires visaient à accentuer le style sobre et les origines paysannes de CHARLOTTE. Le châle tartan faisait référence à l'influence écossaise, courante pour les vêtements des femmes rurales européennes au XVIIIe siècle. Le choix de draps durables et de tartan de laine a permis un look humble mais coordonné, parfait pour une promenade à la campagne en fin d'été.

Une promenade estivale avec CHARLOTTE, une sur-robe du XVIIIe siècle en lin caramel

Un simple maillot de corps en lin

La chemise ou chemise était un sous-vêtement essentiel pour les femmes du XVIIIe siècle. Sous la mantoue ou la robe, la chemise protégeait les couches extérieures des huiles corporelles et de la transpiration.

Pour cette tenue d’été, je voulais une chemise en lin légère et respirante. Le lin était couramment utilisé pour les sous-vêtements car il est lisse, absorbant et durable. La gaze de lin de couleur sable que j'ai choisie a une qualité terreuse et rustique qui convient à une paysanne.

Une promenade estivale avec CHARLOTTE, une sur-robe du XVIIIe siècle en lin caramel

La nuisette a des manches longues avec un cordon à nouer au cou et aux poignets. La forme ample offre confort et mouvement pendant les longues journées de travail et de marche en plein air. Une paysanne ne posséderait probablement qu’une ou deux chemises, portées à plusieurs reprises jusqu’à épuisement. Les belles touches décoratives étaient réservées aux dames aristocratiques.

Ce changement de lin basique complète à merveille la surrobe. Le ton terre neutre apparaît subtilement sous l’encolure et les manches. Bien qu’humble, ce changement est fondamental pour compléter la silhouette et le look d’époque. Une paysanne était fière de conserver ses vêtements, aussi simples soient-ils, le plus longtemps possible. Des points simples et des tissus de qualité ont assuré la longévité. La sophistication et l'économie sont incarnées dans le côté pratique exquis d'une chemise en lin du XVIIIe siècle.

Conclusion

Au cours de l’histoire, les vêtements paysans ont souvent été simples, durables et conçus pour être abordables et pratiques. Mes reconstitutions de robes paysannes du XVIIIe siècle s'inscrivent dans cette tradition. Les fibres naturelles comme le lin et la laine résistent à l’épreuve du temps mais nécessitent peu d’embellissement. L'absence de garnitures ou d'ornementations complexes reflète les moyens modestes des gens de la campagne.

Bien que dépourvues de décoration somptueuse, ces robes conservent leur humble beauté et leur charme. Ils représentent des vêtements faits pour être portés au travail et dans la vie. Des pièces transmises et réparées jusqu'à usure, créées par nécessité plutôt que par vanité. Cette nature quotidienne leur confère une authenticité que l'argent ne peut pas acheter. Même si mes créations s’inspirent de l’histoire, leur modestie et leur simplicité s’adaptent également parfaitement aux temps modernes. Plus que de simples costumes, ils incarnent un esprit, une ingéniosité et un pragmatisme nés du fait de se contenter de moins. Bien que simples, ils ont leur propre élégance et grâce. Ces robes racontent les histoires humaines de la vie rurale au sein de la classe ouvrière.



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